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Comment les enjeux climatiques transforment les critères d’évaluation financière des entreprises et pourquoi il faut s’y préparer dès maintenant ?

Face à l’intensification des aléas climatiques, les critères d’évaluation financière évoluent rapidement. Les banques, les investisseurs et les institutions publiques intègrent désormais le risque environnemental dans leurs grilles de lecture. Pour les entreprises, cela implique bien plus qu’un enjeu écologique : c’est un impératif stratégique. Adaptation, résilience, chaînes de valeur, conformité réglementaire… Anticiper ces transformations devient une condition d’accès au financement et de pérennité. À travers l’exemple de la Bretagne, cet article décrypte les outils, les nouvelles exigences et les bonnes pratiques pour agir efficacement – avant que le climat ne dicte lui-même les règles.
Comment les enjeux climatiques transforment les critères d’évaluation financière des entreprises et pourquoi il faut s’y préparer dès maintenant ?

Au sommaire : 

 

Pourquoi les risques climatiques sont devenus une priorité pour les financeurs?

Les entreprises françaises ne peuvent plus ignorer la réalité : le changement climatique n’est pas seulement une crise environnementale, c’est aussi un facteur de vulnérabilité économique. Aléas météorologiques extrêmes, ruptures d’approvisionnement, tensions sur la main-d’œuvre, hausse des coûts assurantiels... les conséquences sont déjà tangibles.

Dans ce contexte, les financeurs – banques, investisseurs, assureurs – renforcent leurs exigences. Leur objectif ? Réduire leur exposition aux entreprises les plus à risque, notamment celles qui ne prennent pas en compte les enjeux climatiques dans leur gouvernance, leur stratégie ou leurs opérations.

La Banque de France joue ici un rôle central. Si elle ne finance pas directement les entreprises, elle évalue leur solidité via la cotation financière utilisée comme garantie dans les opérations de refinancement des banques. Elle s’intéresse donc de près à la résilience climatique des acteurs économiques.

 

Réglementations et normes : le nouveau cadre contraignant

Les obligations s’accumulent pour les entreprises. Plusieurs textes majeurs sont venus structurer les attentes réglementaires :

  • La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) impose un reporting extra-financier exigeant à de nombreuses entreprises européennes.
  • La taxonomie verte européenne définit ce qui est considéré comme une activité durable.
  • Les normes ISO, l’amendement A1:2024, applicable dans 31 grandes normes de système de management (ISO14001, ISO9001, ISO50001…), place la question des changements climatiques comme sujet stratégique.
  • Le PNACC (Plan National d’Adaptation au Changement Climatique), dans sa version 3 (2024), intègre les enjeux d’adaptation des entreprises au travers de l’axe 3 Adapter les activité humaines : assurer le résilience économique et la souveraineté alimentaire, économique et énergétique

À travers ces outils, les pouvoirs publics envoient un message clair aux entreprises : intégrer les risques climatiques n’est plus optionnel. C’est une nécessité pour assurer leur pérennité.

 

L’indicateur climat de la Banque de France : un outil gratuit au service des entreprises

Pour accompagner les entreprises dans cette transformation, la Banque de France déploiera fin 2025 un outil gratuit d’évaluation de leur exposition aux aléas climatiques. Accessible via l’espace dirigeant sécurisé (FranceConnect), il offrira :

  • Une carte interactive des établissements de l’entreprise et leur exposition à six types d’aléas (chaleur, sécheresse, précipitations extrêmes, etc.),
  • Un tableau de synthèse par site avec une échelle de criticité (faible à forte) à horizon 2030, 2050 ou 2100,
  • Des données fondées sur la trajectoire TRACC (référence officielle pour l’adaptation), issues de Météo France.

L’outil ne se limite pas à la température. Il intégrera progressivement d’autres risques comme les inondations ou les submersions marines, et permettra d’examiner des zones d’intérêt hors du périmètre des SIRET, comme les chantiers, les fournisseurs ou les clients.

 

Transition, adaptation, chaînes de valeur : une vision élargie des risques

L’évaluation climatique se fait désormais selon deux axes :

  • L’adaptation, soit la capacité à encaisser les chocs : par exemple, supporter plus de jours de canicule ou anticiper des ruptures logistiques.
  • La transition, soit l’alignement avec une économie bas-carbone : émissions de gaz à effet de serre, leviers de réduction, trajectoires de décarbonation.

La Banque de France proposera également un indicateur climat de transition (2026) ciblant les secteurs à fort impact carbone (transport, bâtiment, agriculture, etc.), avec des métriques comparables à des référentiels comme la SNBC ou la SBTI.
Les entreprises doivent penser chaîne de valeur : un fournisseur très exposé en Asie ou en Afrique peut mettre en péril une production française. L’outil de la Banque de France s’ouvrira progressivement à l’international.

 

Bretagne Compétitivité : un accompagnement sur-mesure pour agir concrètement

Comprendre, c’est une chose. Agir, c’est mieux. En Bretagne, Bretagne Compétitivité propose un parcours complet :

Ces prestations sont 100 % financées par la Région, l’ADEME et la CCI Bretagne. Et elles s’appuient sur des outils reconnus comme ceux de la Banque de France.

 

Prenez contact avec nos conseillers experts

Vous souhaitez savoir anticiper et analyser votre sensibilité aux risques climatiques ? si votre entreprise est exposée à des aléas climatiques critiques ? Comprendre et répondre aux attentes de vos financeurs ? Mettre en place un plan d’adaptation crédible et convaincant pour sécuriser votre activité ?
Les experts de Bretagne Compétitivité sont à votre disposition. Contactez-nous dès maintenant pour bénéficier d’un diagnostic gratuit et bâtir votre résilience climatique.

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